Publié par SEO490069 le
Quel impact ont les augmentations du taux d’usure sur la valorisation des biens ?
Le TAEG maximal auquel les banques peuvent prêter de l’argent, actualisé chaque mois jusqu’au 1er juillet 2023, passe à 4,24% pour les crédits immobiliers de 20 ans et plus en avril, contre 4% en mars.
Pour rappel, la révision du taux d’usure, qui correspond au TAEG maximal auquel les banques sont autorisées à prêter, se fait désormais mensuellement du 1er février au 1er juillet 2023, et non plus trimestriellement, comme c’était le cas jusque-là. Selon le ministère des finances cette mensualisation temporaire permettra de “maintenir l’objectif de protection des emprunteurs qu’a le taux d’usure, tout en évitant une situation où le taux d’usure deviendrait un facteur de rationnement de l’offre de crédit”. Les emprunteurs se retrouvent en effet pris en étau entre le taux d’usure, à l’origine conçu comme un bouclier contre des taux bancaires abusifs, et les grilles de taux de plus en plus élevées des établissements bancaires. Ces derniers sont en effet contraints d’augmenter leurs tarifs, car amenés à payer plus cher pour se refinancer auprès de la BCE, qui répond à l’envolée inflationniste en relevant ses taux d’intérêt directeurs.
La volonté de la BCE est donc de juguler l’inflation, et l’effet sur les transactions est un ralentissement du rythme des transactions. La hausse des taux a pour effet de réduire le pouvoir d’achat des acquéreurs potentiels. Le passage d’un TAEG de 1,22% à 3,4% entre le premier semestre 2022 et le 1er trimestre 2023 a pour effet, à remboursement constant [1132,16€/mois/20 ans] l’obtention d’un prêt de 241.000€ l’an dernier contre celle d’un prêt de 196.954,24€ cette année. Soit une diminution de 44.045,76€ du montant financé.